2 DECEMBRE

 

1863

Le trois-mâts carré anglais Factory Girl, Capt. Thomas Tallistire, fait route de Swansea pour Valparaiso avec du charbon quand à l’ouest des Iles Scilly dans une forte tempête de noroît, sa cargaison rippe provoquant une dangereuse gite. Pour alléger le navire, l'équipage coupe alors le mât de misaine mais en tombant il emporte le grand mât désemparant le navire. Le Capitaine ordonne alors d’abandonner en partie le navire et c’est ainsi qu’à bord d’un canot, le Second, la femme du Capitaine, son enfant et six hommes seront sauvés par le brick Albatros. L'intention du Capitaine de l’Albatros était de retourner vers le  trois-mâts désemparé afin de sauver le Capitaine et les hommes qui se trouvaient encore à bord mais avant qu'il soit à portée, le Factory Girl coulait, noyant ses derniers occupants.

1867    

Le brick français Georges a été jeté par la tempête dans l'anse de la Torche, Finistère. Huit hommes sur un équipage de 11 ont été noyés dans ce naufrage.

1868    

La goélette française Ange Mathilde a été perdue par fortune de mer en baie d'Audierne.

1920

Le vapeur allemand Hathor (7060 t.), Capt. Sievers, avait passé 5 ans interné dans un port chilien pour cause de guerre où il n'avait guère reçu d'entretien. Ayant été libéré, il prend la mer avec un chargement de nitrate pour Hambourg mais tombe en panne au large des Açores. Pris en remorque par deux remorqueurs, il est ramené vers l'Europe quand au large des Iles Scilly, la remorque casse et les remorqueurs ne peuvent empêcher le navire d'aller se briser sur les récifs de Leguthus Rocks à St. Agnes. Les 24 hommes d'équipage seront sauvés dans des conditions particulièrement difficiles par le canot de St.Mary's au milieu de vagues hautes de dix mètres.

 

 La guerre sur mer

1916    

Le vapeur norvégien Skjoldulf (502 t.) est capturé à 26 milles de Longships par le sous-marin UB 18, Oblt z.S. Claus Lafrenz et coulé vers le point 49.38N 05.49W.

 Le vapeur norvégien Hitteroy (1985 t.) est sabordé par le sous-marin UB 29, Oblt z.S. Erich Platsch, à 26 milles O.SO de Bishop Rock vers le point 49.42N 07.04W

Le pétrolier anglais Palacine (3286 t.) est intercepté par le sous-marin UB 39, Oblt z.S. Heinrich Küstner à 18 milles E.NE d'Ouessant au cours d'une traversée de New York vers Le Havre avec du pétrole. Il est alors sabordé à l'aide d'explosifs et coule au point 48.40N 04.43W

Le sous-marin UC 21, Oblt z.S. Reinhold Saltzwedel opére dans les parages d’Ouessant où il commence par capturer le vapeur grec Demetrios Inglessis (2088 t.) qu’il coule dans le NO de l’île vers le point 48.12N 05.32W. Poursuivant sa route, il attaque ensuite le vapeur espagnol Uribitarte (1756 t.) qu’il coule à une quinzaine de milles dans le nord-ouest puis achève sa journée en sabordant la goélette française Robinson (186 tx) dans le même secteur .

 1917

Le sous-marin UB 81, Oblt z.S. Reinhold Saltzwedel, avait appareillé de Zeebrugge le 28 Novembre pour sa première patrouille de guerre. Il avait réussi un passage sans encombres du Pas de Calais puis il avait torpillé le vapeur Molesey le 30 novembre au large de Brighton et se trouvait à présent dans le SE de Dunnose Head, Ile de Wight, quand il fut contraint de plonger. C’est à ce moment là qu’il heurtait une mine par l'arrière et devait se poser sur le fond par environ 25 mètres pour faire le point sur les avaries. La principale voie d'eau fut colmatée mais l’eau continuait à se répandre par de nombreuses fissures dans le compartiment arrière qu’il fallut isoler, l’équipage se réfugiant alors dans les compartiments centraux et avant. Dans l’impossibilité de chasser aux ballasts arrière, Saltzwedel et son chef Mécanicien décidaient alors de chasser les ballasts avant pour amener la proue en surface, espérant de la sorte pouvoir évacuer par un panneau de pont à défaut du kiosque. Ceci fut fait mais on parvint seulement à faire émerger l’étrave de plus d’un mètre sous un angle de 50 degrés tandis que l'arrière était toujours posé sur le fond. A présent, la nuit était tombée et sept hommes avaient réussi à s'extirper de l'épave par un tube lance-torpilles dont la porte affleurait à 50 cm aU dessus de la surface puis de là, tiraient des fusées de détresse. Six heures plus tard, le patrouilleur P32 qui avait été envoyé sur place pour investiguer la cause de ces fusées apparaissait sur les lieux. Malheureusement, le Commandant du patrouilleur ignorant de la situation exacte du sous-marin heurtait violemment sa proue en s'approchant. L'eau déplacée par ce mouvement passait alors par-dessus l’étrave du sous-marin et s'engouffrait par le tube lance torpilles ouvert, le faisant couler définitivement cette fois avec les 29 hommes restés à son bord. Six des sept rescapés furent repêchés vivants et faits prisonniers. Aucune tentative ne fut faite pour relever l'épave qui se trouve toujours au point 50 29.37N, 00 58.20W dans une patrouille éternelle conduite par son équipage de fantômes. Pour cette raison, l’épave est classée sépulture de guerre et est interdite à la plongée.

 Une mine mouillée par le sous-marin UC 17, Oblt z.S. Ulrich Pilzecker, est à l'origine de la perte du vapeur anglais Kintuck (4639 t.) qui sombre à 8 milles dans le 332 du feu de Godrevy, St Ives faisant une victime parmi son équipage.

1944    

Alors qu’il était en remorque dans une mer grosse, le chalutier armé Northcoates (277 t), est victime d’une voie d’eau et sombre à quelques milles dans le SE de Selsey Bill.