20 MAI

 

1863           

Le brigantin anglais Sarah & Emma a été perdu corps et biens après avoir heurté le récif sud des Seven Stones, Iles Scilly. Des épaves provenant de son rouf et de son étrave seront retrouvées au large de St. Martin's quelques jours plus tard. Ce brigantin était l'ancien français Bonne Malouine.

1908           

Le vapeur anglais Latona (4387 t.), Capt. F. Rollo fait route de Montréal vers Londres avec 64 personnes  et 310 têtes de bétail à bord, quand au large du feu de Wolf Rock, il entre en collision avec le vapeur Japanic et sombre à 7 milles dans le sud-est du feu de St Agnes. Aucune vie humaine ne sera perdue mais tout le bétail sera noyé.

1910           

Dans le brouillard, le vapeur anglais Resolution, de Bilbao à Cardiff avec un chargement de minerai, est perdu sur les récifs à 2 milles dans le nord-est de l'Ile de Sein.

1922

Le paquebot Egypt (7941 t.), Capt. Andrew Collyer, avait appareillé de Tillbury le 19 Mai 1922 à destination de Marseille et Bombay avec à son bord 44 passagers et 294 membres d'équipage parmi lesquels 208 étaient originaires de l'Inde et de divers pays asiatiques. Dans ses soutes, outre les frets habituels, il transportait dans la chambre forte un chargement d'or et d'argent estimé à 1 054 000 £ de l'époque, soit une somme considérable.

Dans l'après-midi du 20, alors qu'il vient de doubler Ouessant, le navire rencontre un brouillard épais. Après avoir fait route quelque temps à faible vitesse, le Capt. Collyer donne ordre de stopper les machines. C’est alors que l’on perçoit la sirène d'un autre vapeur en rapprochement mais la densité du brouillard ne permet pas de l'apercevoir. Tout à coup, il sort de la brume à grande vitesse sur le côté bâbord et 15 secondes plus tard heurte le paquebot entre les cheminées avec une violence inouie. L'Egypt commence aussitôt à sombrer tandis qu'une incroyable panique s'empare des Lascars et des Asiatiques qui se ruent sur les embarcations, imités en celà par quelques Européens de l'équipage. La gite importante sur bâbord rendant encore plus difficile la tâche de ceux qui voudraient préserver un semblant de discipline, elle entrave aussi la mise à l'eau des embarcations restantes et devient à ce moment là telle que tous les radeaux, canots et objets pouvant flotter sont libérés de leurs attaches afin de rester en surface quand le navire va couler. Cette disposition permettra de sauver nombre de vies. Plusieurs cas d'héroïsme sont également signalés, ainsi cet Officier de l'Armée qui, revolver au poing fera évacuer les Lascars d'une embarcation et monter à leur place plusieurs dizaines de passagers.

Vingt minutes après la collision, l'Egypt disparait sous les flots tandis que le navire abordeur, le cargo français La Seine, Capitaine Le Barzic, de La Pallice au Havre, prend les recapés à son bord. Le Capitaine Collyer demeurera à son poste jusqu'à l'engloutissement de son navire mais sera heureusement repêché par l'une des embarcations. Tous seront conduits à Brest par La Seine. Au final, ce dramatique naufrage aura coûté la vie à 15 passagers et 71 membres d’équipage

Diverses tentatives eurent ensuite lieu pour récupérer la précieuse cargaison du paquebot. La position du naufrage se trouvait selon les premières estimations à environ 20 milles du phare d'Ar Men. Jusqu'en 1928 aucun progrès significatif ne fut enregistré dans la localisation de l'épave. En Juin 1929, la société italienne SORIMA, spécialisée dans les plongées profondes intervenait à son tour. L'expédition commandée par le Commandatore Giovanni Quaglia enregistrait un premier succès en retrouvant formellement l'épave qui gisait par 120 mètres de fond. Le navire reposait sur sa quille avec les mâts et les cheminées toujours debout. Les navires spécialisés Artiglio et Rostro permirent à un scaphandrier de descendre jusqu'au navire mais il fallut encore attendre l'été 1932 pour réussir en quelques jours à récupérer la quasi totalité de la cargaison. Dix années avaient été nécessaires pour parvenir à ce résultat. La position exacte de l'épave est 48.06.568N, 05.29.795W.

Le charbonnier à vapeur anglais Emily Eveson (319 t.), de Cardiff à Rouen, se jette à la côte de Clonque Bay, Alderney, et devient une perte matérielle totale.

1963           

Le cargo à moteur espagnol Puerto de Castellon (678 t.) de Casablanca vers Hambourg dans un épais brouillard entre violemment en collision avec le cargo libanais Bruce M. à une vingtaine de milles à l'ouest de Jersey. Il sombre très vite par 49.27N et 03.15W. La totalité de l’équipage est sauvée par le Bruce M. qui les débarquera à Plymouth.

1981           

Lors d'une traversée d'Anvers à Oran, le cargo à moteur grec Alkmini (5476 t.) entre en collision avec le cargo espagnol Douro Seis et sombre au large de Guernesey par 49.36.48N 03.40.15W. Les 28 membres d'équipage sont tous sauvés par le cargo Nexus qui fait route sur Brest et où ils seront débarqués.

 

 La guerre sur mer

1917           

Le vapeur norvégien Normand  (2097 t.) est stoppé par le sous-marin UB 20, Oblt z.S. Hermann Glimpf et coulé au canon à 25 milles au N d’Ouessant.

Une fois encore, c’est durant les derniers milles d'une longue traversée qu'un navire est victime des U Boote. Ainsi, le vapeur anglais Tycho (3216 t.), de Bombay vers Hull, presque au terme de son voyage, est torpillé par le sous-marin UB 40, Oblt z.S. Hans Howaldt et coule à 16 milles dans le SW de Beachy Head, provoquant la mort de 15 de ses hommes dont le Capitaine puis le sous-marin torpille ensuite le vapeur anglais Porthkerry (1920 t.) à 16 milles dans le 258 de Beachy Head où il coule vers le point 50.38N 00.08W, causant la mort de 7 membres de son équipage dont le Capitaine.

Le sous-marin UC 36, Kplt Gustav Buch, capture les voiliers anglais Mientje (120 tx) et Dana (182 tx) à 25 milles dans le N du feu des Hannois et les saborde tous les deux. En fin de journée, parvenu au large d’Ouessant, il torpille le vapeur brésilien Tijuca (2304 t.) qui coule à 5 milles dans le SO des Pierres Noires.

1944          

Le patrouilleur allemand V-211 ex Seydlitz (449 t.) est coulé par le MTB90 à une quinzaine de milles dans l'ouest du feu de Corbière, Jersey. Les rescapés ont été sauvé par les chalutiers armés V-205, V-208 et V-210.