19 NOVEMBRE

 

1887

Le Pas de Calais était ce soir là noyé dans le brouillard et par mesure de précaution, un certain nombre de navires avaient pris le mouillage. Au nombre de ceux là était le paquebot hollandais W.A. Scholten, Capt. Taat, en route de Rotterdam vers New York avec 156 passagers et 54 membres d’équipage. Vers 22 h, la visibilité s’améliorait un peu et le navire reprenait sa route à vitsse réduite. A quelques milles de là, un autre vapeur avait également pris le mouillage, le vapeur anglais Rosa Mary, feux de mouillage allumés. A l’évidence, le Capitaine du paquebot et son officier de quart qui se trouvaient sur la passerelle ne réalisaient pas la proximité de ce navire ni sa situation car quelques minutes plus tard le Scholten venait en collision avec le Rosa Mary

Non pas une collision par l’étrave, mais avec le flanc du paquebot qui dans une manœuvre désespérée tentait d’éviter l’accident. C’est ainsi que l’étrave du Rosa Mary déchirait le flanc du Scholten dans ses œuvres vives sur une longueur de plusieurs mètres, ouvrant une brèche dans laquelle la mer commençait aussitôt à s’engouffrer tandis que le paquebot  s’enfonçant par l’arrière, partait à la dérive sous l’effet du courant. Très vite la panique s’installa parmi les passagers et on assista bientôt à des scènes de violence pour s'échapper des ponts inférieurs. Sur le pont, à la hâte, l’équipage parvenait à mettre deux canots à la mer. Les hurlements de terreur qui s’élevaient du Scholten allaient heureusement être entendus depuis le vapeur Ebro qui avec la plus grande précaution rejoignait le paquebot qui s’enfonçait de plus en plus. L’intervention providentielle de ce vapeur allait permettre de sauver 78 personnes. Mais pour des dizaines d’autres qui n’avaient pu prendre place dans les canots il n’y avait guère de chances de salut dans cette eau glaciale malgré les gilets de sauvetage que la plupart des naufragés portaient. En vingt minutes, le Scholten avait coulé et seuls ses mâts dépassaient aU dessus de la surface. Malgré le déclenchement aussi rapide que possible des secours, 132 personnes, passagers et marins, devaient périr, au nombre de ceux là, le Capitaine Taat et son Second.

1898    

Le trois-mâts goélette français Vercingétorix, un voilier de la pêche à Terre Neuve a fait naufrage après avoir heurté dans le brouillard le récif de la Jument, près d'Ouessant. Le navire avait débarqué sa pêche à Bordeaux, chargé du sel et faisait route sur Fécamp. Tout l'équipage a été sauvé.

 

 La guerre sur mer

1915

Le chalutier armé anglais Falmouth III (198 t.) est perdu sur une mine mouillée par le sous-marin UC 5, Oblt z.S. Herbert Pustkuchen, au large de Douvres.

 1916    

Le vapeur norvégien Finn (3806 t.) est coulé par le sous-marin UC 26, Oblt z.S. Mathias Graf von Schmettow, à 40 milles de Portland Bill, vers le point 50.068N 02.45W. Tout l'équipage est sauvé.

 1917    

Le vapeur anglais Jutland (2824 t.) est torpillé par le sous-marin UC 79, Oblt z.S. Werner Löwe,  à 18 milles dans le N.NE d'Ouessant et sombre au point 48.46N 04.55W. Son Capitaine et 25 marins perdent la vie au cours de cette action.

 Le vapeur anglais Farn (4393 t.) qui se rendait de Londres à Salonique avec un chargment de frets divers, est torpillé par le sous-marin UB  31, Oblt z.S. Thomas Bieber, et coule à 5 milles dans le 078 de Start Point.

 Le voilier anglais Minnie Coles (116 tx) est attaqué et sabordé par le sous-marin UB  58, Oblt z.S. Werner Fürbringer, à 30 milles dans le 305 du feu des Hanois, Guernesey. 

 Alors qu'il fait route de Liverpool vers Rotterdam, le vapeur irlandais Clangula (1754 t.) est torpillé sans avertissement par le sous-marin UC 77, Kplt Reinhard von Rabenau, à 4 milles dans le 222 de Hartland Point, Cornwall et sombre très rapidement, entrainant dans la mort son Capitaine et 14 hommes.

 Le cargo-mixte néo-zélandais Aparima (5704 t.), Capt. Doorly avait quitté Londres pour Barry sur lest et emportait à son bord, un groupe de cadets de la marine marchande. Le navire quitta la rade des Dunes dans la nuit du 18 Novembre, ayant à son bord un équipage de 24 européens, 62 indigènes, 29 cadets et le pilote. Vers minuit 50 le 19, alors qu'il se trouve vers le point 50.30N 01.55W, à 6 milles dans le 233 d'Anvil Point, le paquebot est torpillé à l'arrière par le sous-marin UB  40, Oblt z.S. Hans Howaldt. La nuit est très sombre et la mer peu agitée. Le navire commence à s'enfoncer par l'arrière mais la cabine radio étant noyée, toute émission cesse aussitôt. Dans les six à huit minutes après le torpillage, l'Aparima a coulé, sa poupe reposant sur le fond et sa proue en l'air, demeurant ainsi quelque temps puis chavirant alors que des flammes s'échappent de sa cheminée. La perte en vies humaines sera lourde, s'élevant à 56 personnes dont 17 sont des cadets, 9 des membres européens de l'équipage et 30 marins indigènes. Le pilote sera au nombre des survivants quant au Capt. Doorly qui sautera par dessus bord au dernier moment, il sera recueilli par l'un des canots. Un autre canot contenant 26 rescapés sera récupéré par le vapeur norvégien Gulhang.

1942    

Le vapeur norvégien Lab (1118 t.) est torpillé et coulé par un S-Boot de la 5-SBF à 4,5 milles dans le 125 du  feu d'Eddystone. Trois hommes ont péri avec le navire.